la petite chose qui dure

IMG_6777Cette année, pour la première fois, le père noël à mis de la laine au pied de mon sapin. Dans le premier paquet j’ai trouvé 10 pelotes de laine parme de chez Bergère de France et un petit kit de la droguerie. Ce petit kit contenait deux pelotes de laine et de la guipure. La première pelote au nom évocateur de « Saint Emilion » est un magnifique bordeaux. La seconde est un très beau rouge au goût de fruit rouge du nom de « Cochenille ». Cette laine douce et duveteuse porte le joli nom de plumette. La guipure quand à elle, consiste en une bande de feuilles parsemée de fruits…rouges. Par un merveilleux hasard, Il se trouve que j’ai justement commencé un pull de la droguerie dans des couleurs similaires avec qui cette petite chose délicate se mariera à merveille. Bref, elle ne demandait qu’à sauter sur mes aiguilles. Je regarde sur la notice et surprise du n°4 pour une laine si fine!

Je monte les 46 mailles et là, je me dis que ça risque de s’avérer moins facile qu’il n’y paraît. Les mailles glissent sur mes aiguilles comme des truites que l’on tente de pêcher à la main. Je n’ai jamais eu aussi peur d’en perdre. Je les compte à chaque rang telle une poule promenant ses poussins. A part cela, pas de difficultés techniques majeures. J’ai remplacé le point mousse par du jersey parce que je suis pas « fan » du point mousse. Le changement de fil au milieu ne me pose plus de problème depuis que j’ai tricoté de jacquard en « intarsia ».

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Le problème avec les écharpes c’est qu’elles sont longues comme un jour sans pain. Je l’ai commencé depuis deux semaines et j’en suis là. J’ai l’impression d’avoir à peine entamé les pelotes. Je relis la notice… tricoter jusqu’au bout du fil. Et là tout à coup je me demande si j’ai été aussi sage que ça cette année. Je n’arrive pas à me concentrer sur ce que je fais, mon esprit s’évade de plus en plus vite. Cela me rappelle quand ma mère m’envoyais chercher du pain : « une baguette moulée, pas trop cuite », « une baguette moulée, pas trop cuite », « une baguette roulée, pas trop cuite », « une baguette roulée », « une baguette »… Arrivée chez la boulangère je ne savais plus ce que je devais acheter. Et voilà patatra, il me manque une maille!

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Ce sont les premières mailles les plus taquines, elle se tordent et s’échappent sans qu’on y prenne garde. Les suivantes vont en rang plus sagement. Une broderie plus tard, j’en suis là. Notez que les pelotes sont toujours aussi rondes. J’ai beau attendre le retour de mon chevalier de ses croisades à la salsa deux fois par semaine, ça n’avance pas. Je relis la notice, elle doit faire 1m50 environ, comme moi.

Facile je rabats les mailles souplement dès qu’elle me dépasse. Je prends mes aiguilles à deux mains et zouh. Je l’essaye…c’est à la fois trop court pour faire deux tours et trop long pour n’en faire qu’un. Ce coup-ci c’est sûr le père Noël est fâché contre moi. Je termine une deuxième broderie et je « pénéloppe » ma plumette les ciseaux à la main à cause du mohair. Voilà j’ai siphonné ma pelote de Saint Emilion. Je ne sais pas pourquoi j’aurais parié que c’est celle là qui se terminerai la première. Il ne me reste plus qu’à coudre la guipure. Je sors mon nuancier DMC pour trouver le numéro du fil vert correspondant à celui des feuilles. Je termine une troisième broderie et voilà.

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Je suis toute contente du résultat. Tricoter un fil très fin avec de grosses aiguilles lui donne un aspect aérien et diaphane. Les rouges sont magnifiques et l’écharpe toute douce. La guipure se place bien et évite que les bords roulent.

IMG_6854Le soleil pointe le bout de son nez au bon moment comme pour m’inviter à prendre la photo. Ma fille n’étant pas disponible pour me servir de modèle, je demande au prunus de me prêter son tronc. Vous voyez que j’ai été bien sage en 2015!

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  1. Rétrolien: Je nettoyais mes grilles quand l’aiguille est partie toute seule. | Les chants de kcendres

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