C’est chouette la layette

A chaque fois que j’ai remisé mes aiguilles à tricoter c’est elle qui les a réveillées. Elle est bien la seule à réussir à faire baisser mon stock de laine. Elle ne me déçoit jamais. Qui est ce petit miracle du tricot : c’est la layette bien sûr.

J’ai appris à tricoter avec ma grand mère à 6 ans. Elle me faisait faire des kilomètres de points mousse plein de trou en me laissant croire qu’il s’agissait d’une écharpe. Le premier ouvrage que j’ai fini et pas abandonné aux mites fut une petite brassière en point mousse. Elle n’était pas mettable et encore moins offrable, cependant j’en étais fière. La layette a plein d’avantages qui en font un objet de choix pour toute tricoteuse qui se respecte.

C’est grâce à la layette que j’ai appris nombre de point spéciaux. La taille naissance est à peine plus grande qu’un échantillon et n’utilise qu’une pelote, ou à peine plus. Alors plutôt que de faire des carrés de plus ou moins 10 cm sur 10 cm, je tricote une brassière. On peut plus facilement évaluer la façon dont se comporte la laine sur les aiguilles, sa tenue, les difficultés de couture, le lavage etc.

La layette ça s’offre facilement. Aux copines futures mamans, il y a même une période de la vie ou il y a toujours au moins un bébé en route. A la famille, en plus c’est dans cette période que l’on fait le plus de photos. Quel tricot peut s’enorgueillir de figurer dans l’album de la famille? Et si par malchance, on est pris d’une crise de layette en période de vache creuse, il existe pleins d’associations qui en demandent, notamment les associations d’aide aux parents de prématurés qui cherchent de tout petits vêtements.

Contrairement aux idées reçues, on peut mettre des couleurs vives à un bébé donc pas de restrictions de couleurs. Et avec les petites vestes pour bébé, pas de limite de taille de laine non plus. On peut donc tout se permettre. Le premier modèle que j’ai conçu entièrement était un petit pull de taille 1 ans. J’ai réalisé le dessin du jacquard sur mes feuilles de cours. Je n’aurais pas osé le faire sur un pull d’adulte mais là en 5 pelotes le tour était joué.

Et pour tout ceux qui hésiteraient encore, j’ai un argument de poids. C’est quand même plus rigolo d’avoir sous le nez une bouille de bébé rigolard plutôt qu’un mannequin qui tire la tronche, non! Et aux grincheux qui vous diraient que le tricot c’est ringard répondez : peut-être mais la layette c’est chouette.

Mes en cours du 13 décembre

Des nouvelles de mes en cours du moment.

Bonne nouvelle, l’une de mes tuniques Cagnes sur Mer de La Droguerie est terminée. J’ai fini le bas des manches ainsi que le bas de la tunique avec une bordure au crochet : 2 mailles serrées et trois mailles libres. Cette finition, une fois bloquée, permet d’éviter que le bord s’enroule sur lui même. Le col ainsi que les bords latéraux sont eux finitionnés par la couture d’un biais, le nouage des bords libres du biais permet de fermer la tunique au niveau du col et les cotés tombent libres. J’ai cousu le biais à la machine sur l’endroit et à la main sur l’envers pour qu’aucune couture ne soit visible. Le fil, composé d’un mélange de bambou et de lin, est assez lourd ce qui donne un beau tombé à la tunique. J’aime assez cette sensation de lourdeur quand je le porte car je sens les mouvements du tricot, son inertie. C’est un peu comme si ma tunique dansait avec moi quand je me déplace. C’est un retour en amnésie, au temps des jupes qui tournent.

J’ai tricoté cette même tunique pour ma fille en taille 8 ans. Je l’avais finitionnée un peu différemment puisque tous les bords hormis le col sont finis par une bordure au crochet. Sur les bords latéreaux le biais a été cousu à plat. Pour ma tunique, je manquais de laine j’ai donc dû renoncer à faire pareil même si cela alourdissait et aplatissait bien les bords, accentuant le tombé. Comme pour la tunique de ma fille, j’ai choisi un biais en liberty (j’adore le liberty). Celui de ma tunique est vert printemps et rose, cela éclaire l’ensemble qui est franchement épinard et assez sombre. La bordure au crochet s’intègre bien à l’ensemble. Je compte le porter sur une tunique blanche en coton un peu plus longue à manches 3/4, un jean et des balerines pour un look girly chic. Aucun collier n’est nécessaire car j’ai utilisé mes restes de laine (6 gr) pour faire deux pompons que j’ai cousu sur les bords libres du liberty. Voilà, il est fini et je suis ravie.

Des nouvelles également de mon grand projet de broderie : Soul’s Awakening de Maia Design. Le 15 octobre, ma belle dame n’avait pas de visage : c’est chose faite. J’adore sa coiffe, brodée en 1/1 et en 2/2 à l’image du haut du boubou. J’ai également adoré travailler la boucle d’oreille et les détails du visage ethnique qu’elle porte. Sur la grille d’origine, le collier qui orne son cou est brodé en point arrière. Pour ma part, j’ai opté pour des perles dorées. Pour le bracelet, les perles sont brodées une par une sur la toile.  Mais pour le collier j’ai décidé de laisser les perles libres sur un fil qui pendouille. Je ne le poserais qu’une fois la broderie terminé car mes perles ne sont pas très costaudes et je vais être obligée de remplacer celles du bracelet qui se sont abîmées à cause du frottement du tambour.

J’aime également beaucoup le soleil, brodé en demi-point qui complète parfaitement le mélange de points et donne une profondeur au sujet. Prochaine étape : finir les bordures du linge blanc et broder les trois dernier arums du bouquet. Leurs tiges quand à elles, vont me donner beaucoup de fils à retordre car il y a beaucoup de points arrière. Cela va générer un grand nombre de 1/2 et de 1/4 de points. Bref pas mal de boulot à venir tant en broderie qu’en travail de la grille. Mais je trouve le résultat à la hauteur. C’est motivant.

 

Mais cela devra attendre car en rédigeant mon article sur les petites fées de Sylvie Teytaud, j’ai été saisie d’une furieuse envie d’en broder une. Ni une, ni deux, je suis partie en plongée dans mon stock de mouliné. J’ai choisi la fée Tulipe pour tout plein de raisons. La première c’est que je viens de coucher mes bulbes dans leur lit de terre. La seconde c’est pour ses belles couleurs rouge, orange et jaune qui embrasent ses cheveux. La troisième c’est que j’ai besoin de finir quelque chose rapidement et ces petites fée sont des projets qui ne durent pas trop longtemps. J’aime bien sa jupe dont le motif me fais penser aux tissus provençaux. Toujours dans mon objectif de les assembler un jour sur un plaid en patchwork, j’ai choisi une toile assez neutre, naturelle et dont je dispose en quantité. Malheureusement, broder la demoiselle m’a également donné l’idée d’un autre projet autour de ses fées, je suis incorrigible.